Avant de céder sa pharmacie, il faut savoir que celle-ci n’est pas un commerce comme un autre. Ici, le vendeur est tenu d'obéir à des règles strictes. Il faut donc prendre plusieurs précautions nécessaires pour que la vente soit réussie et qu’elle soit conforme à la législation en vigueur. Voici des conseils et des informations pratiques.
Estimer le prix de vente de l’officine
Pour réaliser avec succès la vente d’une officine, la première étape est de fixer son prix. En général, ce dernier doit toujours correspondre à la réalité quotidienne, par exemple, le prix du marché et l’activité de la pharmacie. Pour cela, il faut faire estimer le fonds de commerce, le montant du stock de médicaments et le prix des murs si le vendeur est propriétaire des lieux. Le prix de vente peut aussi se calculer en fonction du pourcentage par rapport aux chiffres d’affaires de la pharmacie ou à l’étendue de ses activités. Il faut noter que les professionnels de santé qui veulent investir dans ce type de projet sont toujours attentifs à ces données.
Par ailleurs, pour fixer précisément le prix de vente, il faut considérer certains paramètres. On compte la localisation de l’officine, l’accessibilité, le centre médical et le marché du secteur ainsi que la présence de concurrence aux alentours. Pour plus de détails, voir sur pod.fr. Une pharmacie qui se trouve en plein centre-ville et facilement accessible peut, par exemple, être vendue avec un coût plus élevé.
Réunir les informations indispensables pour l’acquéreur
L’acheteur potentiel souhaitera obtenir le plus d’informations possible avant de conclure un contrat d’achat. Il faut donc lui préparer tous les documents nécessaires qui lui permettront d’avoir des détails précis sur le fonds de commerce. Ces renseignements doivent également lui permettre de faire sa propre étude de reprise. Le vendeur doit mettre en avant l’état de santé actuel de l’officine, le type de clientèle, les chiffres d’affaires, le nombre de salariés… Le potentiel économique de la pharmacie est aussi une information importante que tous acquéreurs veulent vérifier. Il constitue la marge brute, la marge salariale, les charges courantes, le bénéfice de l’officine ainsi que les données chiffrées des trois dernières années.
De son côté, le vendeur doit aussi avoir des renseignements exacts sur l’acheteur potentiel. Cela permet surtout d’accepter le départ comme un point positif en garantissant que le projet est sous de bonnes mains. Il faut donc vérifier si l’individu dispose des diplômes requis, notamment un doctorat en pharmacie. Ici, il ne faut pas se contenter de solliciter la présentation des diplômes. Il est préférable de se rapprocher des ordres de pharmaciens. Mis à part cela, il faut entamer une conversation avec le repreneur pour examiner son potentiel à continuer ce qui a été construit. À ce moment-là, il faut aussi lui demander comment il compte s’organiser. Il faut également vérifier si cet individu possède une attestation bancaire qui permet d’assurer qu’il peut faire un emprunt pour l’achat de l’officine.
Suivre les dispositions légales relatives à la vente
Le pharmacien doit avertir ses salariés deux mois avant la vente de l’officine. Il s’agit, d’ailleurs, d’une disposition légale à laquelle le vendeur doit se soumettre. Ainsi, les collaborateurs pourront, eux aussi, déposer une offre d’achat. Si les salariés ne sont pas informés au préalable, le propriétaire risque des sanctions comme une annulation de vente.
Après cela, le vendeur doit négocier avec les acquéreurs, réaliser des études prévisionnelles, contrôler les apports de l’acheteur potentiel, etc. Pour se décharger de toutes ces formalités complexes, il vaut mieux recourir au service d’un professionnel. En outre, il faut savoir que le repreneur doit déposer son dossier d’achat au Conseil Régional de l’Ordre des Pharmaciens. Un accord de cet organisme est requis avant la signature d’un compromis de vente. Cette promesse de vente doit aussi se faire devant le notaire. D’ailleurs, elle est rédigée par ce dernier. Il faut savoir que ce document doit reprendre certains éléments, par exemple, le bilan, le montant du prêt, les modalités de règlement du stock, les conditions suspensives, etc.